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"23/02/2005
JO 2012 : Les Anglais ironisent sur les grèves
Plusieurs quotidiens londoniens dissimulent mal leur satisfaction, mercredi, à la suite de l'appel à la grève lancé par les syndicats pour le 10 mars à Paris, lors de la visite du CIO chargée d'examiner la candidature de la capitale française à l'organisation des JO 2012.
«La candidature de Paris affaiblie par le spectre des grèves», titre le Guardian (centre-gauche), affirmant qu'elles «pourraient paralyser Paris, rendant pratiquement impossibles les déplacements en ville des membres du CIO». Cette grève, ajoute le journal, «renforce les chances de Londres», ville également candidate à l'organisation des Jeux.
«Les syndicats (français) portent un coup à Paris», claironne pour sa part le Times. «Les rivaux de Paris, dont Londres, vont profiter de cette occasion (les grèves) pour montrer que les célèbres syndicats français représentent une menace permanente (pour la tenue des JO) et seraient prêts à perturber le déroulement des Jeux si Paris les obtenait», ajoute le titre-phare du magnat australien Rupert Murdoch, notoirement francophobe. Selon le Times, «les responsables (parisiens) savent que l'historique du pays en matière de grèves est un handicap».
Mardi, le quotidien londonien du soir Evening Standard affirmait pour sa part que «Paris est confronté au chaos». Ces grèves, ajoutait-il, «illustre l'une des principales préoccupations à propos de la candidature de Paris : la puissance des syndicats français». Une délégation du CIO se trouvait à Londres la semaine dernière, rappelait le journal. Leur visite, fanfaronnait-il, «est considérée comme un triomphe majeur».
Depuis le début, les journaux britanniques ne ratent pas une occasion de dénigrer la candidature de Paris pour les JO 2012. Selon les médias, la femme du Premier ministre britannique Tony Blair, Cherie, a elle-même ironisé sur la candidature parisienne lors d'un voyage en Australie. «Nous allons gagner. Qu'est-ce que Paris connaît à la culture ?», aurait raillé Mme Blair.
Les règles du CIO interdisant les moqueries entre les villes concurrentes, le comité d'éthique du Comité a écrit au comité londonien pour lui demander des explications, selon le Guardian."